lundi 9 décembre 2013

Nos bons vieux plats sont menacés, la santé aussi


Le labourage profond de la terre tue toutes les petites bestioles qui y vivent, vers de terre et insectes divers font vivre la terre et l'enrichissent ou la nourrissent en réduisant et en assimilant les déchets végétaux et organiques qui y traînent.

Les vers de terres, non seulement nourrissent la terre, mais créent des galeries qui laissent l'eau de pluie s'y infiltrer facilement et profondément ce qui la préserve contre l'érosion et remplit les nappes phréatiques à chaque précipitation d'une façon optimale.
Actuellement, tout est fait pour que le petit agricole disparaisse et pour que les grandes cultures industrielles le remplacent.
Ces grandes cultures intensives tuent la terre et emploient des produits chimiques et des insecticides qui non seulement coûtent cher, mais aussi tuent toute forme de vie sur ces terres.

Ces grandes cultures reçoivent toujours des subventions de l'état qui se comptent en millions de dinars, soit sous forme de graines, soit sous forme d'engrais, soit les deux combinés.



Ces graines sont des hybrides imposés par Moncento, elles ont la particularité d'être des graines stériles, c'est à dire qu'une fois ces graines plantées, la plante qui en résulte donne des graines stériles que l'agriculteur ne peut pas utiliser pour replanter, tous les ans, il est obligé de racheter chez Moncento de nouvelles graines pour replanter.
Ces graines hybrides qui sont présentées comme des championnes de la résistance aux maladies et aux intempéries, sont en fait une catastrophe. Ces graines soit-disant miraculeuses ne peuvent pas vivre sans fongicides et sans pesticides sans oublier que sans engrais chimiques pour nourrir artificiellement la terre elles ne peuvent pas survivre.
Ces graines non seulement tuent l'agriculteur par les charges qu'elles lui imposent, mais elles le rendent totalement dépendant des industries chimiques et de Moncento, il perd tout contrôle sur le coût de revient de sa production qui augmente au grès des fournisseurs et des multinationales.

Pour finir, il s'est avéré que le rendement des terres semées avec ces graines n'est pas supérieur à celui des terres agricoles dites biologiques et il s'est également avéré que les plantes issues des graines hybrides sont de piètre qualité et très peu nutritives par rapport aux graines traditionnelles.

Au bout de 35 ans d'exploitation, les agriculteurs français se sont rendus compte que ce type de culture leur coûte trois fois plus cher que les cultures bio pour une qualité médiocre et se sont aperçus qu'ils ont perdu toute autonomie financière et qu'ils vont bientôt être obligés de vendre leurs terres et devinez à qui ? Moncento.

Les incompétents et/ou les corrompus qui dirigent le pays et qui se battent comme des charognes pour le diriger ne soulèveront jamais de tels problèmes.

Pollué, labouré, oublié : le sol français est en train de disparaître

dimanche 8 décembre 2013

الحل في يدك يا شعب تونس

لما انخرطنا في مشروع الثورة قبل 14 جانفي 2011 كنا نعلم جيدا أن المعركة ستكون طويلة و شاقة و مُكلفة و هذا مُدَوّن و مُوَثّق، قُلناه قبل هروب الجلاد بن علي. 
نحن لم نكن نتوقع أبدا أن المعركة ستنتهي بتلك السهولة و بتلك السرعة و لما هرب بن علي يوم 14 جانفي لم نكاد نصدق و فعلا لم نصدق و بقينا بالبروكسيات عدة أيام بعد هروبه.
ثم تأكدنا أنه لن يعود و فرحنا و احتفلنا داخليا، لأن العربي نصرة و العصابة التي حاولت ترويع الشعب و التي قهرتها لجان حماية الأحياء منعتنا من ذلك و كانت وقفتنا في أحيائنا تصرّف لم يكن لهم على الحسبان.
تخيل يا شعب، نحن كنا في أتم الإستعداد لخوض معركة طويلة و ضارية ضد بن علي و لو لم يهرب يوم 14 جانفي بفعل فاعل لكانت الثورة باهضة الثمن.
بعد هروب بن علي، نحن أبناء الثورة و فاعلوها كنا مثلكم جميعا، كنا نعتقد أن كفاءاتنا و كوادرنا العليا التي كانت تعمل مع نظام بن علي مثل محمد الغنوشي و غيره هي في الحقيقة كوادر صادقة و نزيهة ستسارع إلى تحقيق أهداف الثورة و ستشرع في بناء دولة المؤسسات و القانون لما تكون بدورها متحررة من الدكتاتور و من البوليس و التجمع.
حققنا لهم ذلك و حررناهم بعد الثورة من البوليس الذي انسحب أمام الشعب و توسل الإعتذار و من التجمع الذي تم حله و طرد عملائه من كل أجهزة الدولة ، مع العلم أن العملاء الحقيقيين الذين يمثلون خطرا على مصلحة الشعب هم بضعة آلاف في مناصب حساسة .
حققنا لهم ذلك و لم نطالب بالحكم بل بالعكس، منحنا للمبزع كل السلط، منحناه صلاحيات لم يكن يحلم بها حتى بن علي نفسه و أصبح يصدر المراسيم و الغنوشي ينفذ
لماذا يا ترى فعلنا ذلك ؟
لأننا كنا مثلك يا شعب، كنا نعتقد أنهم شرفاء و وطنيون و منحناهم كل الصلاحيات حتى يسرعوا في الإصلاحات و في بناء دولة القانون و المؤسسات، منحنا الثقة لمحمد الغنوشي ثم منحنا الثقة للباجي و المبزع ثم منحنا الثقة للترويكا و كلهم دون استثناء خانوا العهد و الأمانة.
نحن نفهمك يا شعب، نحن كنا نعرف أن الثورة لن تكون سهلة و كنا على علم بأننا سنضحي و سنموت قبل هروب بن علي لذلك ترانا اليوم و بعد ثلاث سنوات من هروب السارق الأكبر نواصل ثورتنا و لا نساوم بها و لن نتخلى على أي هدف من أهدافها و ما نحن ندفعه اليوم إلا الشيء القليل بالنسبة لما كنا و ما نحن مستعدون على دفعه في حالة عدم هروب السفاح يوم 14 جانفي 2011.
بناء دولة المؤسسات و القانون الحقيقية و وضع نظام ديمقراطي فعلي يضمن سيادة الشعب كان دائما هدفنا الوحيد. شغل، حرية، كرامة وطنية و هذا يا مواطن في صالحنا جميعا دون استثناء ما عدا قلة قليلة عليها أن تعتذر من ضحاياها الكثيرة.
نحن يا شعب لن نستسلم و متمسكون بثورتنا و لن نخضع، أما أنت فلا خيار لديك، إما أن تنخرط معنا في مشروع الثورة و عندها المعركة ستكون قصيرة و غير مكلفة أو تواصل تجاهلك لها أو سخريتك منها و عندها ستطول المعركة و ستتكلف لنا جميعا الكثير من الأحزان و الدماء.
التجمع عاد، البوليس عاد، النهضة تدعمهم و الأحزاب تنافق و تعود بنا شيئا فشيئا تحت جناح الظلام و الإرهاب و الأفلام إلى ماضي ببطيء و لكن بثبات.
طفح الكيل، نفذ الصبر، انتهى الوقت.

mardi 3 décembre 2013

Les mercenaires s'insurgent


Avez-vous oublié Nizar bahloul qui quelques jours à peine avant la fuite de Ben Ali nous dépeignait Imed Trabelsi comme l’homme de l’année ?

Avez-vous oublié les journaux qui faisaient croire aux tunisiens que Sakher Materi était un brillant homme d’affaires ?

Avez-vous oublié les chaînes radios, les télés et les journaux qui au lieu d’informer la population ne faisaient que dépenser des efforts colossaux pour cacher les vérités ?

La presse n’est-elle pas le quatrième pouvoir indispensable qui contrôle l’exécutif afin qu’il n’abuse pas de ses prérogatives.

Laissons de côté les institutions privées, elles ont le droit d’adopter leur propre ligne rédactrice et d’afficher leurs penchants politiques ou idéologiques et concentrons-nous sur les institutions publiques financées par les impôts du citoyen.

Ces pseudo journalistes qui travaillent dans des médias publics financés par l’état n’ont pas compris que leur loyauté doit être envers le peuple et personne d’autre, ils n’ont pas compris qu’ils détiennent eux-mêmes un pouvoir, qui bien employé, pourrait être le seul garant de la démocratie naissante.

Après le 14 Janvier, l’une des revendications les plus pressantes a été la divulgation des archives nationales afin de déterminer les responsabilités, de rompre avec l’injustice et l’impunité pour certains, mais surtout afin de nous prémunir contre tous ceux qui pourraient être sournoisement employés contre nous et notre révolution.

3 ans après la révolution, les archives n’ont pas encore été ouvertes, pire encore, la loi sur la justice transitionnelle n’a pas encore été promulguée et rien n’indique qu’elle va l’être un jour, même l’assemblée constituante est en grand péril et je doute fort de sa capacité à produire une constitution et des lois valables.

Marzouki, qui ne s’est pas montré à la hauteur de ses engagement, ni de ses responsabilités après son installation à Carthage a décidé de passer outre les processus bloqués et a chargé une équipe de rédiger ce livre noir qui explique à partir d’archives ou de documents trouvés sur place les mécanismes utilisés par l’ancien régime pour instrumentaliser et faire des pseudo journalistes des mercenaires à la solde du pouvoir et par conséquent d’en faire des traîtres par rapport au peuple qui les paye et les fait vivre.

Certains crient à l’imposture et disent que le président n’a pas le droit de passer outre le mécanisme de la justice transitionnelle, d’accord, mais de quelle justice transitionnelle parlez-vous ? Est-ce que vous en voyez une ? Est-ce que ce processus a démarré et sinon, quand démarrera-t-il ?

Dans la situation politique actuelle du pays, nous voyons que tout est fait pour empêcher la constituante de promulguer la moindre loi et surtout, tous les moyens sont employés pour que la source de législation ne soit plus l’assemblée mais une poignée d’organisations et de partis qui ne représentent qu’eux-mêmes.

Sachant que l’assemblée constituante risque de s’effondrer à tout moment et sachant que le processus de transition démocratique est en grand péril, n’est-il pas logique d’ignorer tous ces mécanismes non respectés qui ne donnent aucun résultat ?

Oui, certainement Marzouki et ses acolytes ont du faire des calculs politiques dans la rédaction du livre, mais peut-on leur en vouloir alors que nous leur avons laissé le champ libre en négligeant des problèmes aussi importants que celui des archives ?

Si le processus de la justice de transition avait débuté sur de bonnes bases, ni Marzouki, ni personne n’aurait pu prendre ce genre d’initiatives et le pire c’est que ce sont ceux-là même qui font tout pour faire échouer la constituante qui parlent de justice de transition, alors qu’ils savent très bien que si l’assemblée constituante est dissoute, comme ils le demandent, il n’y aura plus ni justice transitionnelle, ni ouverture des archives, ni même un semblant de démocratie possible.

Dans la mesure où les partenaires et les adversaires politiques de Marzouki ont tout fait pour fermer toutes les portes qui pourraient mener à l’instauration d’une démocratie, pourquoi reproche-t-on à ce dernier de sortir par la fenêtre ?

Après la révolution, nous avons assisté à un phénomène étrange, en effet, tout fonctionnaire qui ose divulguer des informations sur les pratiques abjectes de l’ancien régime se trouve presque automatiquement sur le banc des accusés et devient le coupable à abattre à la place des vrais criminels qu’il a tenté de mettre à nu. Nous assistons en ce moment au même phénomène, celui qui ose dévoiler une partie de la crasse de l’ancien régime est automatiquement pris pour cible et devient l’ennemi N°1.

En Tunisie, les gens ont soif de liberté et de vérité, toute personne qui a soif accepte sans hésiter de l’eau quand elle lui est présentée et ne réclame jamais la bouteille d’eau entière quand seulement le quart lui est offert, généralement, elle boit ce qui est disponible sans poser de conditions.

La Tunisie est un pays violé à plusieurs reprises. Les droits de l’homme sont tous les jours transgressés, l’argent public se fait détourner, les richesses du pays se font spolier, quant à la loi, n’en parlons pas, elle est intransigeante avec les pauvres et quasi inexistante pour les riches.

Dans ce climat empreint de mensonges, d’hypocrisie et d’imposture à outrance, ou les sbires de la dictature prétendent œuvrer à instaurer l’état de droit et ou les mercenaires médiatiques d’hier sont devenus comme par magie les héros de la liberté de la Presse, je revendique mon droit inaliénable et universel de citoyen à connaître les vérités de mon pays, certes Marzouki nous livre une vérité partielle qui est loin de lever le voile sur la totalité de la scène politique et médiatique, mais elle n’en reste pas moins une vérité précieuse qui je l’espère sera suivie par beaucoup d’autres qui nous permettront de terminer l’assemblage du Puzzle de notre histoire récente.

Finalement, pour les adorateurs de Bourguiba, je leur rappelle que ce dernier prêchait avec ardeur en faveur de la politique des étapes, qui consistait à se contenter du peu et ne pas le rejeter dans l’espoir d’obtenir plus tard encore un peu plus. En suivant cette logique, nous devons accepter ce que nous livre la présidence en attendant que d’autres nous en livrent encore plus, à moins que Bourguiba ne soit qu’un tremplin politique utilisé avec opportunisme et hypocrisie pour tromper le peuple en profitant de sa nostalgie et de son sentimentalisme.


Pour lire le livre noir dans sa version complète veuillez cliquer ici