vendredi 2 décembre 2011

La Tunisie un casse tête chinois passionnant !

Il est vraiment passionnant de pouvoir suivre une vie politique en Tunisie, de la commenter et de l’analyser, c’est réellement très intéressant.
Depuis qu’Ennahdha a raflé 89 sièges à la constituante, le pays n’a cessé de remuer dans tous les sens et d’une façon très intrigante, tout est devenu prétexte à contestation et même parfois à l’usage de la violence, principalement dans le sud du pays, sans oublier la démission collective et hâtive du gouvernement.
Depuis le 24 Juillet beaucoup de personnes ont utilisé tous les médias et les moyens de communication possibles et imaginables pour clamer que la constituante ne devait s’occuper que de la rédaction de la constitution, pendant que le gouvernement de Sebssi achèvera son œuvre. Vous vous rappelez tous certainement d’un certain Mohsen Marzouk avec son référendum et toute la polémique qu’il y a eu à ce sujet.
Par la suite Yadh Ben Achour s’est exprimé et a contredit Marzouk en disant que le référendum n’était pas envisageable, à l’époque ça m’a paru bizarre que Ben Achour contredise Marzouk, mais bon, je n’y ai vraiment pas prêté attention et j’étais plutôt content de la déclaration de ben Achour, puisque j’étais contre le fameux référendum.
Puis quand l'idée du référendum a échoué, Ben Achour a présenté un document qui a été signé par 11 partis politiques dont Ennahdha et lors d’une interview accordée à Mosaïque FM, Béji Caïed Essebsi a affirmé que le document prévoyait que son gouvernement devait continuer à gérer les affaires courantes du pays pendant toute la durée de la constituante.
J’ai lu cette interview sur African Manager et je ne sais pas si c’est ce qu’a dit réellement Sebssi, mais si c’est le cas, alors ça explique très largement et logiquement ce qui arrive actuellement.
Béji Caïed Sebssi s’est senti trahi par Ennahdha et il a poussé son gouvernement à démissionner dès que ce parti a officiellement annoncé qu’il comptait présenter 7ammadi Jebali en tant que premier Ministre, BCE, s’est tellement senti vexé qu’il a décidé de créer un parti politique.
Donc nous nous trouvons dans une situation ou tout le monde se sent trahi par Ennahdha. D’un côté Béji Caïed Essebsi n’a pas apprécié le revirement de la position d’Ennahdha et se demande toujours pourquoi même les autres signataires du document et supposés être de l’opposition, n’ont pas encore dénoncé cette trahison. L’auteur sur African Manager parle d’une véritable Omerta.
De l’autre côté le CPR et Attakattol se sentent trahis par les propositions pour le moins mégalomane faites par Ennahdha, qui n’a pas hésité à s’attribuer des pouvoirs dépassant tout entendement, sans oublier ceux des partisans même d’Ennahdha qui lui en veulent maintenant à mort de s’être allié au Qataris, donc aux USA et qui reprochent au parti de ne pas être assez ferme par rapport à certains principes de l’Islam tel qu’ils le voient.
Bref, Ennahdha par un comportement qu’on peut au moins qualifier de maladroit, s’est mis à dos tous ceux qui ne l’ont pas élu et même une partie de ceux qui lui ont donné leurs voix, alors dans ce cas, nous ne devons pas nous étonner que le pays soit en ébullition, car les réactions de tous ces individus abusés quand elles sont cumulées, ne peuvent qu’aboutir aux troubles et à l’instabilité.
Maintenant la question qui se pose est la suivante ; Que va faire Ennahdha pour renverser la vapeur et se faire « pardonner » ?

Affaire à suivre.



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